Sogobudo

Le Sogobudo ou Sogo Budo est un art martial de synthèse, développé et élaboré dans les années 1990 par Loïc Bernard Sensei et Steve Gosselin Sensei.



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Art martial japonais - Art martial d'origine mixte - Combat libre - Jujutsu - Sport de combat

Kanji du Sogobudo

Le Sogobudo ou Sogo Budo (????) est un art martial de synthèse, développé et élaboré dans les années 1990 par Loïc Bernard Sensei et Steve Gosselin Sensei. Le cœur du Sogobudo repose essentiellement sur la synthèse du Karaté, du Judo et de l'Aikido avec l'ajout de divers éléments du Kenpo, du Jujutsu et du Taijutsu, le tout complété avec l'apport du Sambo russe et du Jojutsu. C'est depuis l'avènement de la fondation du Dojo Shindokan (???) en mars 2003, que l'enseignement exclusif du Sogobudo pris réellement son essor. Avant la création du Shindokan, le Sogobudo n'était qu'un principe d'enseignement basé sur une pluralité d'arts martiaux. Mais avec la création du Shindokan, le Sogobudo est devenu un art martial unique et enseigné à part entière.

La signification du terme Sogobudo

- "Pour tout comprendre il est indispensable de savoir particulièrement peu, mais pour saisir ce peu de choses il faut apprendre beaucoup. " -

Enseignement de Shaolin

La signification du terme "Sogobudo" (????) peut être perçue selon différents niveaux de compréhension. Le terme "Sogo" (??) se compose de deux Kanji (caractères japonais). Le premier est "So" (?), il signifie : global, total, complet. Le second est "Go" (?), il signifie : s'adapter, unir. Le kanji "So" (?) est composé lui-même de plusieurs autres caractères. En séparant la partie supérieure droite de "So" (?), on y voit le kanji "Ko" (?) qui se traduit par : ouvert, public et officiel. La partie inférieure droite révèle le kanji "Shin" (?). Ce caractère se prononce aussi "Kokoro" (?) et signifie : esprit, cœur et âme. Le kanji de gauche est "Ito" (?) et veut dire : lien ou corde. Le terme "Sogo" (??) représente dans son ensemble : la synthèse et la compréhension.

Le troisième kanji qui compose le mot "Sogobudo" est "Bu" (?), il représente le coté martial. Le caractère "Bu" (?) se compose de deux autres kanji. Le premier est "Tomeru" (?), qui est la racine du verbe arrêter. Le deuxième est "Sori" (?) qui veut dire lance. Anciennement le terme "Bu" (?) signifiait : arrêter la lance. Actuellement, le kanji "Bu" (?) se traduit par : militaire, martial.

Finalement, le kanji "Do" (?) signifie : le chemin, la voie. Risei Kano, fils de Jigoro Kano (fondateur du Judo), précisait et traduisait cet idéogramme introduit par son père par : manière, avec le sens de savoir faire, procédé pour ne pas dire méthode. Le kanji "Do" (?) remplaça le kanji "Jutsu" (?) des anciennes formes martiales, par exemple : de Jujutsu à Judo, de Kenjutsu à Kendo, etc. Ce changement est survenu quand les formes de combats sont devenues plus des arts de recherche spirituelle. Le kanji "Jutsu" (?) signifie : art, technique, méthode. Dans son ensemble, le terme "Budo" (??) représente : les arts martiaux.

Donc, en résumé, les kanji qui composent le mot "Sogobudo" se décomposent ainsi :

? "So" : global, total, complet;

? "Go" : s'adapter, unir;

? "Bu" : militaire, martial;

? "Do" : chemin, voie;

Le terme "Sogobudo" (????) veut dire par définition : "Synthèse de la voie martiale". On pourrait aussi dire : "Synthèse des méthodes guerrière" ou simplement "Synthèse des arts martiaux".

Historique

1 - Les origines du Sogo Budo

Samurai en armure en 1860
Gichin Funakoshi (1868-1957), Père du Karatédo
Jigoro Kano (1869-1938), Fondateur du Judo
Morihei Ueshiba (1883-1969), Fondateur de l'Aikido

Durant les nombreuses périodes de guerres civiles du Japon, de l'an 900 à 1600 de notre ère, les guerriers de l'époque, les Samurai, pratiquaient plusieurs arts martiaux : les Bugei. C'était pour eux un gage de survie que de connaître plusieurs arts de combat, chacun applicable dans une situation précise. Ces différents arts martiaux étaient associés à des écoles spécifiques : les Koryu Bujutsu ou plus simplement, les Bujutsu. La pratique authentique et véritable dédiée à plusieurs Bujutsu se nommait Sogo Bujutsu. Le terme "Jutsu" ? (technique ou méthode) fut remplacé au fil du temps par le terme "Do" ? (chemin ou voie). C'est pourquoi la pratique moderne d'un art martial intégré, d'une synthèse d'arts martiaux, s'appelle actuellement : Sogo Budo.

Les grands maîtres fondateurs des arts martiaux contemporains, les Budo Japonais, tels que Gichin Funakoshi (Shotokan Karatédo), Jigoro Kano (Kodokan Judo) et Morihei Ueshiba (Aikikai Aikido) avaient déjà instauré ce principe dans leur pratique. Leur esprit de recherche, de synthèse et d'analyse, est à l'origine de l'ouverture des arts martiaux japonais au niveau mondial.

Le terme Sogobudo fut utilisé vers 1960 par Shigeru Egami (Shotokai Karatédo) pour désigner l'enseignement complémentaire à son Karaté au sein d'un groupe de travail : le Rakutenkai. La synthèse d'Egami Sensei comprenait à sa base, l'enseignement du Karaté, du Judo, de l'Aikido, du Kendo et du Bojutsu. Le résultat de ce développement donna lieu à la création du Shintaido par Hiroyuki Aoki, qui fut l'un des élèves d'Egami Sensei.

Un autre grand maître d'arts martiaux qui s'adonna à ce genre de pratique, fut Minoru Mochizuki (Yoseikan Ryu). Cumulant plus d'une cinquantaine de Dan (degrés) dans plusieurs disciplines martiales différentes, Mochizuki Sensei publia plusieurs ouvrages sous le titre de "Yoseikan Sogobudo". Élève direct de Morihei Ueshiba (fondateur de l'Aikido) et de Jigoro Kano (fondateur du Judo), l'enseignement de Minoru Mochizuki comprenait entre autre celui de l'Aikido, du Nihon Jujutsu, du Kenjutsu (Katori Shinto Ryu), du Judo, du Iaido, du Jōdō et du Kendo. Son fils, Hiroo Mochizuki (Yoseikan Budo), hérita de l'école de son père et y ajouta l'aspect du Karaté, du Nihon Kenpo et du Chanbara.

- "Il faut visiter le monde pour évoluer. De cette façon, on comprend que les arts martiaux n'appartiennent à aucune nation et que l'expérience naît du partage avec les autres. " -

- "J'ai retenu trois choses de mon travail avec O Sensei Morihei Ueshiba, le fondateur de l'Aikido : vivre libre, ne rien imposer aux autres et savoir donner. " -

Minoru Mochizuki Sensei, 10ième Dan Hanshi

Tetsuya Higuchi reprit ce principe dans son enseignement. Il intégra l'enseignement du Judo, du Kendo, du Taijutsu, du Jujutsu, du Iaido et du Jōdō (Shinto Muso Ryu). De plus, Higuchi Sensei est une autorité mondiale en matière de Taihojutsu : méthode d'intervention et d'arrestation de la Police Japonaise, basée sur une synthèse d'arts martiaux qui comprend le Judo, le Kendo, l'Aikijutsu, le Nihon Kenpo, le Keibo Jutsu et le Jojutsu. En plus d'avoir été entraîneur de l'équipe Olympique Japonaise de Judo au Kodokan, Higuchi Sensei fut maître instructeur d'arts martiaux pour le Département de la Police Métropolitaine de Tokyo et du Kidotai (escouade anti-émeute) durant plus de 25 ans.

Dans l'objectif de perpétuer cette tradition mais également de pouvoir bénéficier des développements modernes apportés aux arts martiaux, une nouvelle approche fut créée. Elle consiste à utiliser les arts martiaux respectant les traditions, appliqués à la réalité du monde actuel en utilisant l'apport des méthodes d'entraînement moderne. La particularité de cette nouvelle approche, réside dans l'enseignement d'un art martial unique qui en intègre plusieurs autres, au lieu d'un enseignement respectant les traditions basé sur l'apprentissage de plusieurs disciplines martiales différentes au sein d'un même dojo.

Après plusieurs années de pratique martiale, Loïc Bernard et Steve Gosselin établirent les bases d'un nouvel art martial : le Sogobudo. Ce nouvel art se fonde sur l'intégration de plusieurs disciplines martiales et est enseigné comme un seul et même art à part entière. Après plusieurs années de pratique, d'enseignement et de développement, Steve Gosselin et Loïc Bernard ont mis au point un programme d'entraînement fondés sur les principes martiaux. Cet entraînement progressif et structuré permet aux pratiquants d'évoluer à leur propre rythme. Il permet aussi d'intégrer des pratiquants provenant d'autres disciplines martiales, sans mettre de côté leurs connaissances déjà acquises. Le programme technique du Sogobudo comprend les principes des disciplines martiales suivantes : Karaté, Judo, Aikido, Nihon Kenpo, Nihon Jujutsu, Nihon Taijutsu, Sambo et Jojutsu. L'enseignement du Sogobudo se définit par l'enseignement de principes martiaux, au moyen de techniques de combats imbriquées, selon une progression spécifique. La technique en elle-même n'est pas importante, ce n'est qu'un moyen, un outil d'apprentissage. L'assimilation des principes martiaux par contre, est l'essence même du Sogobudo. Cette particularité différencie le Sogobudo actuel du Sogobudo ancien. C'est ce qui permet l'adaptation en toute circonstance. Quoiqu'il s'inspire de l'enseignement et du développement effectué par Shigeru Egami mais aussi de la structure technique des Ryu Ha (écoles anciennes) qui compose le Ninpo, le Sogobudo du dojo Shindokan ne possède aucun lien direct avec le Shotokai et/ou le Ninpo (Ninjutsu).

2 - La composition du Sogobudo

- "C'est par ses gestes et ses actions qu'on reconnaît la valeur véritable d'un homme... et toujours, faut-il être éveillé pour pouvoir le reconnaître. " -

Loïc Bernard Sensei

- "Je ne pourrais jamais vous enseigner tout ce que je connais, mais vous pourrez apprendre énormément plus que tout ce que je pourrais vous enseigner. " -

Steve Gosselin Sensei

Les arts martiaux japonais ont évolué au cours du temps. Leur réunion à donné naissance à un autre angle d'approche, authentique et unique, d'un art martial complet. L'enseignement du Sogobudo s'effectue selon une méthode spécifique, définie en quatre points. Au fil de son apprentissage, le pratiquant intègre de nouvelles notions à celles déjà acquises pour former un tout. Un des objectifs du Sogobudo est axé sur la diversité des techniques qui permettent une adaptation en toute situation.

Le Sogobudo englobe quatre composantes qui forment un équilibre pour un entraînement sain et durable :

- " La technique seule n'est pas efficace, l'union du corps et de l'Esprit est efficiente et c'est l'étude de la technique qui facilite cette union. " -

Maxime du Sogobudo

C'est par une pratique adaptée à notre temps, une pratique contemporaine, que cette union du corps et de l'esprit est rendue envisageable. En se basant sur les quatre composants qui forment l'équilibre d'un entraînement sain et durable, l'homme et la femme moderne pourront s'épanouir grâce aux biens faits de la pratique du Sogobudo. Dans sa création, le Sogobudo conserve un enseignement respectant les traditions et élimine les non-sens, vestiges du passé. Il s'adapte à la réalité d'aujourd'hui. C'est un art martial applicable et réaliste, particulièrement physique mais facilitant aussi l'aspect spirituel et le développement de soi. Enfin, l'enseignement se fait au moyen de principes martiaux, d'une méthode de conditionnement physique spécifique, de techniques de combats, d'exercices de respiration et de méditation.

Le Sogobudo est un art martial complet. En vulgarisant, on pourrait le définir comme étant une sorte "Jujutsu moderne". Il fait le pont entre les formes du passée et les formes modernes. Le premier principe du Sogobudo est l'adaptabilité en tout. Il faut toujours garder à l'esprit que le Sogobudo est un art de vivre... c'est l'art d'une vie.

Le conditionnement physique

- "Les vérités qu'on aime le moins à entendre sont fréquemment celles qu'on a le plus besoin de savoir. Les bons conseils pénètrent jusqu'au cœur du sage tandis qu'ils ne font que traverser l'oreille des mécréants. " -

Proverbe japonais

Le programme d'entraînement physique vise une mise en forme des pratiquants :

  • Augmentation des capacités cardio-vasculaire,
  • Contrôle et perte de poids,
  • Renforcement de la musculation,
  • Assouplissement et flexibilité,
  • Travail de la respiration et relaxation,
  • Libération du stress.

Le conditionnement physique, le Taiso, est conçu d'exercices spécifiques permettant au pratiquant de développer ses qualités martiales, autant mentales que physiques.

Le programme technique

- "Chacun s'efforce d'apprendre ce qu'il ne connaît pas, mais ne cherche pas à approfondir ce qu'il connaît déjà. C'est de là que vient le grand désordre. " -

Tchang TSEU

Le programme du Sogobudo possède un répertoire de plus de mille (1000) techniques martiales, appelées et répertoriées. C'est sans compter les variantes techniques et les différents types d'entrées Omote et Ura. De ce répertoire, trois cent soixante (360) techniques ont été choisies et réparties sur cinq (5) grades (Kyu) représentant les étapes avant l'obtention de la ceinture noire 1ier degré (Shodan). Cent vingt (120) techniques sont obligatoires pour l'obtention de la ceinture noir 1ier Dan. Les techniques sont classées par familles pour uniformiser l'enseignement et diriger les pratiquants tout au long de leur apprentissage. Le Sogobudo à conservé, tout comme l'a déjà fait le Shotokai, l'ancien dispositif de ceinture noire s'échelonnant du 1ier Dan au 5ième Dan seulement.

Voici quelques-unes des familles de techniques qui sont intégrées dans l'enseignement du Sogobudo :

Les techniques du Sogobudo ont été choisies selon leur efficacité et de l'esprit représentatif de l'art martial intégré.

Le Sogobudo vise une autodéfense qui va au-delà de l'efficacité.

Le programme définit à chaque grade le niveau d'agression et de mise en situation auquel le pratiquant doit être en mesure de faire face :

  • Dégagements contre saisies et menaces;
  • Défense contre coups de poings et de pieds;
  • Contrôle contre couteaux et armes à feu;
  • Simulation contre un ou plusieurs attaquants;
  • Défense contre agression au sol;
  • Contre technique sur projections, étranglements;
  • Techniques d'intervention physique;

Le Sogobudo préconise d'éviter une situation de crise par une attitude de confiance en soi et de contrôle par le verbal. Cependant, advenant que la situation ne puisse être maîtrisée sans intervention physique, le pratiquant pourra agir avec justesse et contrôle selon le risque de l'agression. C'est un art martial particulièrement désigné pour les membres des Forces Spéciales.

Il ne s'agit pas de vaincre mais de convaincre. La véritable victoire ultimement, c'est quand notre ennemi devient notre allié.

Le développement de l'esprit

- "L'homme combat avec son Esprit. Ses mains et ses armes ne sont qu'une extension de sa volonté, et la plus grande erreur de notre époque est de croire que l'équipement peut remplacer l'Esprit. " -

Jeff COOPER, American Pistol Institute

Au Sogobudo, au delà de l'entraînement physique et des techniques martiales, il y a l'Esprit. L'Esprit est le cœur de l'enseignement. Le Sogobudo ne se veut pas un survol des arts martiaux mais une compréhension profonde des principes martiaux. Le terme "Dojo" veut dire "lieu de l'éveil". Le pratiquant de Sogobudo cherche à découvrir en lui de nouvelles aptitudes et qualités :

  • Respect et sincérité;
  • Détermination et volonté;
  • Maîtrise de soi et confiance;
  • Initiative et patience;
  • Intuition et perception;
  • Esprit calme et immuable;

Le Dojo est le terme utilisé pour désigner l'endroit ou on s'entraîne. Le nom de l'école mère des deux fondateurs s'appelle "Shindokan", ce qui peut se traduire par : École de la voie du cœur. Dans ce dojo, les pratiquants sont libres de mettre l'accent sur un des aspects du Sogobudo selon leurs objectifs et motivations personnels.

Quand on a les mains pleines, on ne peut rien recevoir. Il faut en premier lieu vider nos mains et accueillir. Il en va de même pour l'Esprit. Ce qu'on recherche est fréquemment plus près que ce qu'on pense.

La pratique contemporaine

- "Que ce soit dans la vie ou dans l'étude des arts martiaux, tout est une question d'équilibre. Lorsque on apprend une technique, on reçoit, lorsque on l'enseigne, on donne. Lorsque on donne, on ne perd par conséquent rien, car en retour, si notre esprit est tourné vers le don sincère, on apprend toujours une vérité. " -

Minoru Mochizuki Sensei, 10ième Dan Hanshi

Les arts martiaux japonais sont enseignés actuellement, essentiellement selon trois voies :

Les gens qui s'adonnent à une pratique récréative des arts martiaux, pourront retrouver un petit côté exotique provenant de l'orient. Ils se découvriront des aptitudes qu'ils ne connaissaient pas d'eux même, mais aussi des qualités insoupçonnées. En se plongeant dans un univers martial respectant les traditions, le pratiquant pourra se déconnecter provisoirement de la réalité quotidienne et ainsi pouvoir se détendre et faire le vide au travers d'une sorte de méditation active. Détendu, il s'en trouvera d'autan plus reposé et pourra reprendre ses activités quotidiennes normales avec d'avantage de concentration et d'assiduité. L'apport de l'aspect sportif, permettra une pratique sécuritaire à ces participants. Le côté pratique, l'autodéfense, n'est pas laissé au rancart. Des techniques réalistes, ayant déjà faites leurs preuves, permettront à l'artiste martial de gagner confiance en lui-même, car nous savons qu'il n'est pas forcément facile d'évoluer dans un monde où la violence est de plus en plus présente. Finalement, l'exercice physique est toujours un bienfait et est accessible à tous, peu importe le niveau de sa forme physique.

Ces aspects seront tous traités avec le Sogobudo. En plus le pratiquant aura la possibilité de goûter à différentes saveurs martiales à l'intérieur d'un seul et même enseignement. Il n'aura pas besoin de s'inscrire dans différentes écoles pour cela. Tandis que les arts japonais les plus populaires restent dans leurs créneaux respectifs, tel le Karaté avec ses techniques de frappes, le Judo avec ses techniques de projection, l'Aikido avec ses techniques articulaires, le Sogobudo explore à lui seul ces différents champs. Cette particularité évitera les risques de blessures chroniques du à une pratique répétitive d'exercices propre à ces techniques d'un champ spécifique. Un deuxième avantage de cette pluralité technique est de faire découvrir différentes facettes d'un même tout, soit les arts martiaux dans leur globalité. Le Sogobudo retransmettra ces aspects d'une manière éclectique avec des approches différentes provenant d'arts martiaux plus spécialisés. Ainsi un pratiquant déjà aguerri à une pratique martiale spécifique, se retrouvera en terrain déjà connu en plus de découvrir d'autres avenues et de pouvoir approfondir et de compléter sa formation martiale. Ou encore, il pourra découvrir dans sa pratique du Sogobudo, un nouvel art martial et sur ces bases, il aura la possibilité de s'inscrire dans une nouvelle école pour parfaire et approfondir cet aspect du Budo. Bref, le Sogobudo se veut une approche martiale respectant les traditions populaire, accessible à tous, tant à l'élite qu'à "monsieur et madame n'importe qui". C'est un dispositif qui essais de faire preuve du plus d'ouverture envisageable. On n'y fait aucune distinction de style ou de fédération. C'est une sorte de buffet martial ou tous et chacun y trouve son compte en y gardant le meilleur.

-"Vous me demandez pourquoi je porte une lanterne cette nuit, tandis que je vous ai dit que j'avais le don de voir clair dans le noir ? C'est que si moi, je peux idéalement voir la nuit... les autres, eux, ne peuvent pas me voir !"-

Mulla NASHRUDIN

Les styles

Le Shindokan Sogobudo

- "La courtoisie du cœur est bien supérieure à celles des manières. " -

Proverbe chinois
Kanji du Shindokan Dojo

Le Shindokan est le nom de l'école mère des deux co-fondateurs du Sogobudo. Ce dojo a été établi en mars 2003 dans le quartier Vimont à Laval, localisé dans la province Québec. Créé à l'origine par Loïc Bernard et Steve Gosselin, actuellement c'est sous la conduite seule de Steve Gosselin Sensei, co-fondateur du Sogobudo, que l'apprentissage se fait ; Loïc Bernard s'étant retiré de l'enseignement actif de cette école. L'apport de l'Aikido est bien plus prédominant désormais au dojo. Le Shindokan Sogobudo actuel se concentre essentiellement sur la synthèse de l'Aikido (Aikibudo), du Judo, du Nihon Jujutsu et du Karaté (Karatédo), les aspects martiaux concernant le Nihon Kenpo, le Nihon Taijutsu et le Sambo russe ayant pris une importance moindre depuis le départ de Loïc Bernard Sensei. Le nom Shindokan se compose de trois kanji (caractères d'écriture japonais).

? "Shin " : cœur, esprit;

? "Do " : voie, chemin;

? "Kan " : bâtiment;

La signification du nom "Shindokan" se traduit par " l'École de la voie du cœur ". L'enseignement au Dojo Shindokan, mise d'avantage sur le développement personnel que le développement de techniques martiales. C'est un style qui est plus abordable, plus facile d'approche. Les exigences techniques y sont moins élevées. Ce choix a été effectué par Steve Gosselin Sensei, dans l'objectif de faciliter l'apprivoisement de l'art martial et de créer chez le pratiquant la passion des arts martiaux. Le Shindokan est bien plus près du Budo (arts martial moderne) que du Bugei ou Bujutsu (art martial ancien).

L'Ishinkan Sogobudo

Kanji de l'Ishinkan Dojo

Réservé à un groupe d'élite seulement, cette approche est bien plus stricte physiquement et mentalement. Elle a pour but de fortifier le corps et l'esprit. Ce style facilite l'excellence par le dépassement de soi. Il sert à se construire soi même sans compétitivité extérieure. Les critères techniques plus élevés de l'Ishinkan assurent une efficacité accrue en matière de défense personnelle. L'apport du Nihon Kenpo, Nihon Taijutsu et des Arts Martiaux Russe (Samoz, Sambo et Systema) est bien plus présent dans ce style. La gymnastique militaire appliquée russe est essentielle et omniprésente à l'entraînement. L'Ishinkan se situe à mi-chemin entre les formes anciennes et la pratique moderne. C'est sous la conduite de Loïc Bernard Sensei, co-fondateur du Sogobudo, que l'apprentissage se fait. L'Ishinkan Sogobudo se concentre sur la synthèse du Karaté (Karatédo), du Judo, de l'Aikijutsu, du Nihon Kenpo, du Nihon Jujutsu, du Nihon Taijutsu, du Jojutsu, du Keibojutsu, du Samoz, du Sambo et du Systema.

- "C'est en frottant et polissant une pierre précieuse que celle-ci prend de la valeur, de même, c'est en éprouvant l'homme que ce dernier se perfectionne et devient un être meilleur. " -

Proverbe d'Okinawa

Cet ancien proverbe traduit bien l'essence profonde de la pensée de la création de cette école. Le nom "Ishinkan" signifie : "École de la volonté authentique". Le dojo est l'endroit où vous venez affiner votre esprit et vos connaissances martiales tout en aiguisant votre corps et vos sens, par la pratique du Sogobudo. Le nom Ishinkan se compose de trois kanji (caractères d'écriture japonais).

? "I " : volonté, cœur, esprit, pensée;

? "Shin " : authenticité, vérité, réalité, signification;

? "Kan " : bâtiment;

Au dojo, vous devez participer à la création d'une atmosphère d'harmonie en adoptant une attitude de respect, de sincérité et d'humilité. C'est grâce à l'étiquette du dojo que vous pouvez pratiquer en toute sécurité, discipliner votre agressivité refoulée, vos peurs et développer le respect. Dans l'objectif d'acquérir des bases martiales solides pour pouvoir développer des qualités et des valeurs humaines authentiques, la pratique de l'Ishinkan est stricte.

L'apport au quotidien

La pratique d'un art martial respectant les traditions, apporte l'odeur de quelque chose venu d'un autre temps, d'une autre époque. Ces arts ancestraux véhiculent des valeurs éternellement positive pour l'homme et la femme moderne : l'authenticité, l'intégrité, la persévérance, la patience, le sens de l'effort, le dépassement de soi, la volonté d'engagement et de progression, le sens de l'efficacité, la confiance en soi, le courage, la droiture, la modestie, la sincérité, la maîtrise de soi, le respect, la non violence, le discernement, l'humanisme, l'amitié, etc... Ces valeurs forment les outils et les repères nécessaires pour toute une vie aux individus. Si ces défis sont relevés avec cœur, ils rendront à l'homme ainsi qu'à la femme moderne, la qualité humaine de tout ce qu'ils sont vraiment. La pratique de l'Ishinkan Sogobudo n'est pas "facile" mais elle est réalisable par celui ou celle qui s'en donne la peine. C'est ce qui en fait sa valeur véritable, d'où le nom du style : "École de la volonté authentique". L'initiation aux arts martiaux suscitée par le Shindokan Sogobudo, permet de les rendre accessible et de toucher les gens intérieurement. C'est de là que provient l'essence du message véhiculé par " l'École de la voie du cœur". En vous entraînant dans un cadre différent de votre quotidien et quelque peu exotique, vous découvrirez bien plus qu'une simple activité physique et méthode d'autodéfense... Vous apprendrez à vous découvrir vous-même.

- "L'archer a un point commun avec le sage : lorsque sa flèche n'atteint pas sa cible, il en cherche la cause en lui-même. " -

Confucius (Kung Fu TSU)

Sogobudo vs Jujutsu

Le Jujutsu ou Yawara, est à la source des arts martiaux japonais. C'est un art ancien de plusieurs centaines d'années, avec à sa base d'anciennes méthodes, ce qui est de prime à bord, ni positif ni négatif. Les arts martiaux japonais ont évolués au fil du temps selon deux courants : Koryu Bujutsu et Gendai Budo. Les Koryu Bujutsu (ancienne méthode guerrière) ont conservés les secrets des arts martiaux du passés. Ils ont aussi conservés les anciennes méthodes d'entraînement, ce qui n'est plus particulièrement réaliste actuellement. Les Gendai Budo (nouvelle voie guerrière) se sont adaptés à la réalité moderne. Ils ont mis d'avant de nouvelles méthodes d'entraînement provenant de la pratique sportive. Les arts martiaux ont ainsi pu évoluer mais ils ont aussi perdu énormément de leurs secrets faisant leur redoutable efficacité du passé.

Le Yawara (Jujutsu) comportait dans son programme technique d'origine, des techniques de frappes, de projections, de strangulations, de projections, d'immobilisations. Pour pouvoir faire évoluer ces différentes techniques, celles ci ont été scindées de son noyau originale, quelquefois directement, quelquefois indirectement. Mais dans tout les cas, cette séparation a permis l'évolution et la spécialisation de ces champs techniques pour donner les trois troncs majeurs des arts martiaux japonnais qu'on connaît actuellement, soit : le Karaté, le Judo et l'Aikido. Parallèlement à cela, un noyau du Jujutsu originel est resté intact. Ce Jujutsu évolua aussi dans le temps, mais sa propagation fut moins grande que celle du Karaté, du Judo et de l'Aikido. Nous pouvons comparer cette évolution à celle de la médecine. La médecine chez les Grecs anciens formait un tout. Mais c'est en la séparant en des champs de pratiques spécifiques (cardiologie, urologie, orthopédie, etc) que des avancées importantes ont pu être développée jusqu'à actuellement. Donc, les techniques de frappes sont bien plus efficientes dans le Karaté moderne que dans le Jujutsu ancien. Il en est de même pour les techniques de projections du Judo et les contrôles articulaire de l'Aikido. Le Jujutsu lui, conserve l'apanage du regroupement de ces différents secteurs techniques sous un seul et même art.

L'apport du Sogobudo dans tout cela, est de réunir ce qui à été désuni par le passé et le réinjecter dans le Jujutsu originel tout en profitant des nouveaux développements. En faisant cela, la lignée de transmission respectant les traditions est brisée et il n'est plus envisageable d'appeler cet art Jujutsu. Par conséquent ce "nouveau Jujutsu", ce Jujutsu moderne et ancien à la fois porte le nom de Sogobudo. Le Sogobudo à permis de réunir trois grands courants de Yawara du passé, soit le Jujutsu, le Taijutsu et le Kenpo. Le Sogobudo a permis aussi de réunir trois grands courants martiaux du présent, soit le Karaté, le Judo et l'Aikido. C'est le retour des secrets passés des Koryu Bujutsu avec l'apport moderne de l'entraînement des Gendai Budo. C'est avec l'apport de l'intégration des techniques d'interventions des forces policières, le Taihojutsu et des commandos d'élites, le Sambo et le Samoz, que le Sogobudo devient un art de combat plus complet et efficace, tant sur le plan physique que sur le plan de l'esprit. La philosophie orientale, les valeurs morales, sont indissociables et principales à cette nouvelle union.

Les grades et ceintures

Le Sogobudo utilise le dispositif des ceintures de couleurs (grades Kyu) et des ceintures noires (grades Dan). C'est en Angleterre, au Budokwai, que fut développé le dispositif des ceintures de couleurs mais c'est Mikonosuke Kawaishi (pionnier du Judo européen) qui popularisa en France le dispositif des ceintures de couleurs et des Kyu à l'usage des Judoka français. Le dispositif des Kyu fonctionne de manière identique aux "classes" de soldats, c'est un dispositif compte à rebours. Un soldat de 1ière classe est supérieur à un soldat de 2ième classe. Ainsi par conséquent, Kawaishi établit un dispositif allant du 6ième Kyu au 1ier Kyu pour les "soldats" en comparaison au dispositif de Dan, allant du 1ier Dan au 5ième Dan déjà établit pour les "officiers". Le débutant porte une ceinture blanche (6ième Kyu) aussi nommée Mu Kyu (sans grade), ensuite une ceinture jaune (5ième Kyu), puis une ceinture orange (4ième Kyu) et ainsi de suite jusqu'à la ceinture marron (1ier Kyu). Par la suite c'est le passage des niveaux supérieurs, la ceinture noire (1ier Dan), puis ceinture noire (2ième Dan) et ainsi de suite. Le Sogobudo a conservé l'ancien dispositif de grades de ceintures noires, s'échélonnant du 1ier Dan au 5ième Dan, au lieu du dispositif moderne s'échélonnant du 1ier Dan au 10ième Dan.

Grades des ceintures de couleurs (Kyu)

Grade 6ième Kyu 5ième Kyu 4ième Kyu 3ième Kyu 2ième Kyu 1ier Kyu
Élément associé La Terre L'Eau Le Bois Le Feu Le Métal Le Vide
Nom ??
Rokkyū
??
Gokyū
??
Yonkyū
??
Sankyū
??
Nikyū
??
Ikkyū
Couleur Blanche Jaune Orange Verte Bleue Marron
Représentation

Grades supérieurs (Dan)

Grade 1ier Dan 2ième Dan 3ième Dan 4ième Dan 5ième Dan
Rang Senpai (Élève avancé) Sensei (Instructeur) Sensei (Maître-Instructeur)
Nom ??
Shodan
??
Nidan
??
Sandan
??
Yondan
??
Godan
Couleur Noire Noire Noire Noire Noire
Représentation

Le programme technique par grade

Ceinture Blanche (Mu Kyu)

Ceinture Jaune (5ième Kyu)

Ceinture Orange (4ième Kyu)

Ceinture Verte (3ième Kyu)

Ceinture Bleue (2ième Kyu)

Ceinture Marron (1ier Kyu)

Ceinture Noire (Shodan)

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