Judo
Le judo est un art martial et un sport de combat d'origine japonaise, fondé par Jigoro Kano en 1882. Il se compose pour la majeure partie de techniques de projection, de contrôle au sol, d'étranglements et de clefs.
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Définitions :
- Art martial japonais issu du jujitsu, actuellement sport olympique (source : fr.wiktionary)
Le judo (??, ?, littéralement voie de la souplesse) est un art martial et un sport de combat d'origine japonaise (budō), fondé par Jigoro Kano en 1882. Il se compose pour la majeure partie de techniques de projection, de contrôle au sol, d'étranglements et de clefs.
Le lieu où on pratique le judo se nomme le dojo (??, ?, littéralement lieu d'étude de la voie) . Les pratiquants (les judokas) portent une tenue en coton renforcée nommée judogi, fréquemment nommée à tort kimono, qui est le nom générique de la tenue respectant les traditions japonaise. Le judogi est le plus souvent blanc, mais pour favoriser la distinction entre les combattants dans les compétitions, un judoka peut avoir un judogi bleu à l'ensemble des niveaux de compétitions (si le judoka n'a pas de judogi bleu, la distinction se fera avec ceinture rouge ou blanche). Pour les compétitions à partir du niveau national, l'un des deux judokas doit revêtir un judogi bleu. Le judo se pratique pieds nus sur un tatami. Le judo est un sport olympique.
Description
Le terme judo se compose de 2 kanjis signifiant :
Judo peut par conséquent se traduire par la voie de la souplesse.
Histoire
Le souhait de Jigoro Kano, son fondateur, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales en prenant comme point de départ le ju-jitsu des écoles tenshin shinyo ryu et kito ryu qu'il avait pratiqué durant 6 années. La légende dit qu'il découvrit les principes du judo lors d'un hiver rigoureux, en remarquant que les branches du cerisier réagissaient différemment sous le poids de la neige abondante. Les plus grosses cassaient tandis que les plus souples pliaient et se débarrassaient de «l'agresseur» avec souplesse. La voie de la souplesse était née.
La "légende", dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait d'origine de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Jigoro Kano avait conscience que le Ju-jitsu tel qu'il était pratiqué n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient quelquefois particulièrement dangereuses à apprendre et la majorité des maîtres étaient soit incompétents pédagogiquement ou enseignaient un ju-jitsu décadent et inefficace. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Jigoro Kano décida d'expurger du ju-jitsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes pour favoriser l'enseignement sous formes de kata. Il était évident que l'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était plus du ju-jitsu, mais un nouvel art martial à vocation callisthénique. Le Judo était né.
Le judo rencontra un succès qui s'étendit beaucoup au-delà des frontières japonaises et contribua beaucoup à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat. Ainsi, le judo des origines s'orienta de plus en plus vers l'aspect sportif quand les champions du Kodokan eurent définitivement battu la majorité des écoles de Ju-jitsu au cours de combats organisés. Le pouvoir économique du Kodokan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.
Le judo commence à être enseigné au Japon en 1882 au Kodokan, en France par Maître Mikinosuke Kawaishi et Maître Shozo Awazu. Moshe Feldenkrais crée le Jujitsu-Club de France, puis la Fédération française de judo est fondée en 1946. C'est aussi à cette époque que se développera le côté sportif et qu'apparaitront les premières compétitions. Le nombre de pratiquants de par le monde s'accroît alors énormément.
Le judo est la discipline la plus pratiquée en France, devant le Karaté et l'Aïkido. Il est le quatrième sport le plus pratiqué en France en 2007 avec 550 000 licenciés et 5 547 clubs[1]. Il est devenu officiellement discipline olympique lors des Jeux de Tôkyô en 1964. Le judo féminin a fait son entrée dans le programme olympique aux Jeux de Séoul en 1988 comme sport de démonstration avant d'être définitivement accepté à partir des Jeux de Barcelone en 1992. En 2006, la Fédération Mondiale de Judo compte 189 pays membres.
Dans le monde le judo est le troisième art martial le plus pratiqué derrière le karaté et le tækwondo avec 8 millions de pratiquants[2].
Code moral du judo
- La politesse, c'est le respect d'autrui
- Le courage, c'est faire ce qui est juste
- La sincérité, c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée
- L'honneur, c'est être fidèle à la parole donnée
- La modestie, c'est parler de soi-même sans orgueil
- Le respect, sans respect aucune confiance ne peut naître
- Le contrôle de soi, c'est savoir se taire quand monte la colère
- L'amitié, c'est le plus pur des sentiments humains.
Techniques
Le judo sportif différencie explicitement :
- les techniques arrière et les techniques avant :
- les techniques de projection visant à déséquilibrer l'adversaire pour le faire tomber au sol : nage waza dans lequel on retrouve
- le groupe des techniques debout, nage waza
- les techniques de jambes : ashi waza
- les techniques de bras (épaule) : te waza
- les techniques de hanches : koshi waza
- le groupe des techniques de sacrifice, sutemi waza où le pratiquant décide de sacrifier son équilibre pour faire chuter son adversaire.
- les techniques de sacrifice dans l'axe : mæ sutemi waza parmi lesquelles on retrouve la fameuse «planchette japonaise» (Tomœ nage)
- les techniques de sacrifice sur le côté : yoko sutemi waza
- le groupe des techniques debout, nage waza
- les techniques pratiquées au sol : ne waza
- les techniques d'immobilisation : osæ waza ou "katame waza", qui s'effectuent quand l'adversaire est couché sur le dos, les deux épaules au sol (au contraire du dispositif jujutsu-fighting où une immobilisation sur le ventre est comptabilisée).
- les techniques d'étranglement : shime waza , qui peuvent porter sur le dispositif respiratoire obligeant l'adversaire à abandonner rapidement (hadaka-jime par exemple), ou sur le dispositif sanguin du cou (comme sankaku-jime), plus long à agir mais également plus dangereux.
- les technique de clef : kansetsu waza , portées seulement sur le coude (comme ude-gatame et waki-gatame).
Les techniques de clef et d'étranglement sont aussi autorisées debout (en nage waza), quoique particulièrement rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le règlement interdit l'amené au sol par ces techniques, ce qui les rend plus complexes à placer.
Certains katas (formes) de judo nécessitent de pratiquer aussi les techniques de frappe (atemi waza). On y retrouve
- les coups de pied (geri),
- les coups de poing (tsuki)
- les coups du tranchant de la main (shuto).
Formes d'entraînement
Les plus jeunes judokas pratiquent leur sport de manière ludique grâce aux entrainements sous forme de jeux proposés par l'entraineur qui les aide à prendre confiance en eux ainsi qu'à découvrir leur corps qui va évoluer. Une des étapes indispensables étant l'apprentissage de la chute, les Ukemi. Ils vont devenir sûrs d'eux, plus souples et plus forts pour se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade. le passage se déroulera à la fin de la saison avec son professeur, qui dira quelle technique effectuer. Ces techniques seront à effectuer avec un partenaire : Tori celui qui travaille et Uke celui qui "subit" l'action de son partenaire. Lors des randoris, il y aura les "souples" qui consiste a se laisser tomber si son partenaire a bien fait sa technique, puis le randori "normal", autrement dit, que l'objectif est de ne pas tomber (comme en compétition) mais sans se faire mal ou mal a son partenaire et ne pas commettre de fautes. L'entrainement est fait pour apprendre, il faut par conséquent tomber pour apprendre !!
Exercices respectant les traditions
- Tandoku-Renshu : se pratique seul, les mouvements techniques sont répétés dans le vide, c'est un travail de modélisation mentale du placement spatial du corps et de celui du partenaire imaginaire.
- Uchi-komi : veut dire "rentrer dedans". Se pratique à deux pour travailler en répétition l'entrée d'une projection (déséquilibre, placement du corps, lancement de la technique) sans faire chuter le partenaire.
- Nage-komi : se pratique à deux, c'est la suite logique de l'uchi-komi dans la mesure où il s'agit de répéter plusieurs fois une technique entière, avec chute quand on travaille le nage-waza. Il est envisageable de travailler en nage-komi en ne-waza (au sol).
- Yaku-soku-geiko : dans le même esprit que le nage-komi, cet exercice s'effectue en déplacement permanent, lors duquel tori profite d'opportunités pour lancer des attaques. Uke chute à chaque fois, n'esquive ni ne bloque les attaques. (c'est une sorte de randori d'étude).
- Kakari-geiko : est une sorte de randori dans lequel on impose un thème. On peut donner comme exemple : Tori a un rôle offensif, il attaque constamment uke qui doit se défendre sans cependant bloquer totalement tori pour lui permettre de travailler.
- Randori : se traduit par "entraînement libre". Le randori est une forme de combat souple, dans lequel les deux judokas sont partenaires plus qu'adversaires dans la mesure où ils doivent permettre à l'autre de travailler. Il faut par conséquent ne pas bloquer l'autre, tout en opposant une résistance modérée pour simuler les conditions d'un combat. C'est un exercice complexe à réaliser dans cette optique.
- Shiai : il s'agit de combat comme en compétition. C'est aussi une appellation de certaines compétitions qui sont faites pour les ceintures de 1er Kyu ou plus pour obtenir leurs points Shiai et par conséquent une fois les 10 points requis obtenu donnent l'accès a l'examen de montée de grade. Si un judoka Gagne 6 combats Shiai d'affiler, il recoit les 10 points d'un coup.
Katas
Ces katas représentent des exercices de style, de concentration spécifiquement complexes et forment la source même des principes du Judo. La bonne exécution de ces katas nécessite par conséquent de longues années de pratique pour permettre au judoka d'en saisir le sens profond.
Les plus connus des katas sont :
- formes du Kodokan :
- Nage-no-kata (forme des projections) composé de 5 groupes (te-waza, koshi-waza, ashi-waza, mæ-sutemi-waza, yoko-sutemi-waza).
- Katame-no-kata (forme des contrôles) composé de 3 groupes (osæ-komi-waza, shime-waza, kansetsu-waza).
- Kime-no-kata (forme de la décision).
- Goshin jutsu (forme moderne de la défense de soi).
- Ju-no-kata (forme de la souplesse).
- Itsutsu-no-kata (forme des cinq principes).
- Koshiki-no-kata (forme des techniques anciennes).
- Seiryoku-zenyo-kokumin-taiiku-no-kata (forme de l'entraînement physique et de la prospérité mutuelle) - ce kata contient le kime-shiki (forme de la décision - à destination des femmes).
- Joshi goshin-ho
- autres formes :
- Go-no-sen-no-kata (forme des contre-prises)
- Nanatsu-no-kata (forme des sept techniques)
- Nage-Ura-No-Kata (autre forme de contre prises crée par Maïtre Mifune)
Concours de kata : depuis quelques années des compétitions de kata sont organisées a travers le monde, et surtout en Belgique (plus d'info ici http ://judokatas. googlepages. com)
Grades ou ceintures
Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté mais aussi ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral ainsi qu'un investissement suffisant dans la pratique. Sans le minimum de respect des règles exigé, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.
Les ceintures de couleurs ont été découvertes en Angleterre au milieu des années 1920 puis introduites en France par le professeur Kawaishi. On trouve dans l'ordre les ceintures blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron, la fameuse ceinture noire mais aussi deux ceintures supérieures (une rouge et blanche du 6e au 8e DAN, une rouge pour 9e et 10e DAN. Il existe aussi des grades alternatifs pour évaluer et récompenser les plus jeunes (blanche-jaune, jaune-orange, orange-verte). Il se peut aussi d'avoir des barrettes à la place d'une ceinture blanche-jaune. On obtient par conséquent une ceinture blanche avec une barrette jaune à coudre, ainsi de suite jusque quelquefois trois barrettes (en Belgique).
- Les ceintures de couleurs blanche à marron correspondent à des grades appelés kyu : du 6e kyu représenté par la ceinture blanche jusqu'au 1er kyu par la ceinture marron.
- En France, les grades inférieurs à la ceinture noire sont délivrés par un professeur de judo diplômé d'État, le plus fréquemment suite à un passage de grades organisé par le club.
- Au dessus des kyu, les niveaux sont appelés dan (degré) : du 1er dan au 5e dan, la ceinture est noire ; les 6e, 7e et 8e dan sont représentés par une ceinture à larges bandes rouges et blanches alternées, les 9e et 10e dan par une ceinture rouge. Après la ceinture rouge, il y a une ceinture qui n'a été obtenue que par Jigorō Kanō, la ceinture blanche large (11 et 12e dan, 12e dan que Maître Kano n'a obtenu qu'à titre posthume)
-
- Les 2e et 3e dan correspondent au nom japonais de Deshi qui veut dire disciple.
- Les 4e et 5e dan au Renshi (maîtrise extérieure)
- Les 6e et 7e dan au Kyoshi (maîtrise intérieure)
- Les 8e et 9e dan au Hanshi (maîtrises intérieure et extérieure unifiées)
- La 10e dan au Keijin (trésor vivant).
L'obtention des niveaux à partir de la ceinture noire peut se faire de deux manières :
- Compétition
Il faut passer trois UV (Unités de Valeur)
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- un examen de katas devant un jury régional ou national officiel
- gagner des points lors de combats officiels (44 en un tournoi ou en 1 shiai ou 100 sur plusieurs et 120 pour le troisième et quatrième dan) entre ceintures noires et marrons (pour l'obtention du premier dan)
- participer à un stage concernant l'organisation et l'arbitrage des compétitions
- Expression technique
Il faut passer différents UV définis pour chaque grade. Voici pour exemple les UV du 1er DAN expression technique
-
- UV1 Katas
- UV2 Techniques debout/sol
- UV3 Exercices d'application Judo
- UV4 Techniques de défenses Ju-jitsu
Fréquemment, en parlant de «ceinture jaune» ou de «ceinture noire», on sert à désigner par métonymie non pas la ceinture en elle-même, mais le détenteur du grade associé. Il est par conséquent envisageable de dire : «Ce judoka est une ceinture noire».
Grades des ceintures de couleurs (Kyu)
Grade | 9e Kyu | 8e Kyu | 7e Kyu | 6e Kyu | 5e Kyu | 4e Kyu | 3e Kyu | 2e Kyu | 1er Kyu |
Nom | ?? Ku-kyū |
?? Hachi-kyū |
?? Shichi-kyū |
?? Roku-kyū |
?? Go-kyū |
?? Shi-kyū |
?? San-kyū |
?? Ni-kyū |
?? Ichi-kyū |
Couleur | blanche | blanche-jaune | jaune | jaune-orange | orange | orange-verte | verte | bleue | marron |
Représentation |
Cela dit, en France, il a été d'usage d'utiliser la ceinture verte-bleue, ce qui ajoute un kyu. Celle-ci n'est cependant plus valide aux yeux de la fédération. Il existe aussi la ceinture violette, qui se situe entre la bleue et la marron. Elle n'est attribué que particulièrement rarement, quand un Ceinture bleue est trop jeune pour pouvoir passer l'examen de la marron. La plus grande des ceintures est la rouge nommée " ceinture maîtresse " après avoir passé l'ensemble des Dans de la ceinture noire.
Grades supérieurs (Dan)
Grade | 1er Dan | 2e Dan | 3e Dan | 4e Dan | 5e Dan | 6e Dan | 7e Dan | 8e Dan | 9e Dan | 10e Dan |
Rang | Deshi (disciple) | Renshi (maîtrise extérieure) | Kyoshi (maîtrise intérieure) | Hanshi (maîtrises intérieure et extérieure unifiées) | Keijin (trésor vivant) | |||||
Nom | ?? Sho-dan |
?? Ni-dan |
?? San-dan |
?? Yon-dan |
?? Go-dan |
?? Roku-dan |
?? Shichi-dan |
?? Hachi-dan |
?? Kyū-dan |
?? Jū-dan |
Couleur | Noire | Noire | Noire | Noire | Noire | Blanche-rouge | Blanche-rouge | Blanche-rouge | Rouge | Rouge |
Les arbitres en judo ont pour mission :
- d'accorder les avantages ou la victoire aux combattants suite à des techniques partiellement ou complètement réussies ;
- de maintenir l'intérêt du combat et d'assurer la sécurité des combattants en arrêtant et en faisant reprendre le combat quand c'est nécessaire ;
- d'informer les combattants et la table (et si envisageable les spectateurs) du déroulement du combat, par exemple quand il y a début d'immobilisation ;
- de faire respecter les règles et d'appliquer les sanctions appropriées si indispensable.
Dans les compétitions officielles, trois arbitres assurent l'arbitrage d'un combat : un arbitre dit «arbitre central» en position debout et qui se déplace avec les combattants, et deux arbitres dits «juges de coin», qui se trouvent assis aux deux coins opposés de la surface de combat. L'arbitre central prend les décisions en donnant la decision de la majorité. Le rôle des juges de coin est de donner leur avis en cas de désaccord avec la décision de l'arbitre central. Pour cela, ils utilisent les mêmes gestes d'arbitrage que l'arbitre central. Quand un seul des deux juges de coin donne son avis, il doit ou non modifier sa décision selon que ce soit en accord avec la majorité. Si les deux juges de coin sont d'accord contre l'avis de l'arbitre central, ce dernier doit modifier sa décision. Dans les autres cas, l'arbitre central a toujours la possibilité de revenir sur sa décision, s'il pense s'être trompé. Le juge de coin détermine aussi si une action est validée ou non selon qu'elle a été exécutée dans ou hors des limites du tapis.
On peut distinguer l'arbitrage du combat dans les phases de'tachi waza (combat debout) et de ne waza (combat au sol), les techniques employées n'étant pas les mêmes. Pour se faire comprendre, l'arbitre utilise des termes d'arbitrage précis fréquemment accompagnés d'un geste, afin d'être compris de loin dans un environnement bruyant. Voici une liste des termes d'arbitrage employés en compétition et leur signification :
Termes d'arbitrage
- Termes génériques
- HAJIME — commencez
- MATE (bras tendu vers les commissaires sportifs, paume vers l'avant) — pause dans le combat
- SOREMADE — fin du combat
- HIKI-WAKE — identiqueité
- SONOMAMA (en touchant les deux combattants) — ne bougez plus (quand l'arbitre veut vérifier quelque chose sans modifier l'issue du combat)
- YOSHI (en touchant brièvement les deux combattants) — reprenez le combat (après SONOMAMA)
- HANTEI — décision des juges
- Avantages (tous les points donnés ci-dessous sont attribués lors des compétitions officielles. )
- KOKA : - 3 points (bras fléchi, paume verticale, doigts vers le haut) - petit avantage.
Note : il n'y a plus de KOKA depuis dans le règlement de la FFJDA pour les minimes depuis la saison 2008-2009, qui est remplacé par KINZA et non comptabilisé. Le KOKA est tenu dans les compétitions mondiales et en première division. Le koka a été supprimé cet année en meme temps que les prise de judogi bas en poignant
-
- YUKO — 5 points (bras tendu sur le côté en-dessous de l'horizontale, doigts tendus) — avantage moyen
- WAZA-ARI — 7 points (bras tendu sur le côté au-dessus de l'horizontale, doigts tendus) — presque la victoire
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- IPPON — 10 points (bras tendu au-dessus de la tête, doigts tendus) — victoire acquise (point), fin du combat.
- Combat au sol
- OSÆ-KOMI — début d'immobilisation
- TOKETA — sortie d'immobilisation
- Sanctions
- SHIDO — le premier avertissement est "gratuit", puis le suivant donne un YUKO à l'adversaire et le SHIDO suivant donne WAZA-ARI puis HANSOKU MAKE = IPPON (disqualification).
- HANSOKU-MAKE — faute grave (disqualification de la compétition) ou accumulation de trois fautes légères (disqualification du combat).
Les commissaires sportifs
Les commissaires sportifs sont des éléments indispensables à la tenue d'une compétition. Ils sont en charge de la logistique de la manifestation. Les fonctions du commissaire sont :
- Chronométrer :
Il doit prendre le temps de combat et suivre les instructions données par l'arbitre.
- Marquer :
Il inscrit au tableau de marque les valeurs données par l'arbitre.
- Tenir la table :
Il remplit le tableau ou la poule de déroulement des combats. Il nomme les judokas qui doivent combattre et ceux qui se préparent.
- Il s'occupe de la pesée et de l'inscription des combattants.
- sans oublier principal, il se charge de la feuille de poules ou du tableau, c'est-à-dire qu'il se charge de l'ordre et des enchaînement des combats.
Le rituel
Avant d'entrer sur le tatami d'une salle de judo, il faut le saluer. De même quand on le quitte. Dans un cours de judo, le judoka est dans le devoir de saluer son professeur, en premier lieu assis puis debout, avant que le cours ne débute et quand il se termine.
Entrée
Juste avant le combat lui-même, les deux combattants effectuent l'entrée sur le tatami et se saluent (c'est le rei). Ils saluent une première fois vers le tapis en montant dessus, puis ils rentrent en passant derrière les juges de coin, pour aller se positionner au centre du tapis, face à face derrière la zone de danger (la bande rouge). De là, ils attendent le signal de l'arbitre, qui fera signe en rapprochant ses bras tendus en face de lui. Ils saluent alors une première fois la surface de combat (ce salut n'est plus obligatoire depuis 2004 pour les compétitions, mais il a été tenu pour les «démonstrations»), puis quand ils sont à distance de combat, soit à peu près trois mètres, ils se saluent mutuellement, font un pas en avant, pied gauche en premier lieu, et attendent le signal de départ HAJIME.
Sortie
Quand l'arbitre a donné le signal de fin et désigné le vainqueur (en avançant d'un pas, désignant le vainqueur et en levant la main en présentant ce même judoka), les deux combattants sortent en effectuant l'inverse de l'entrée : Ils se saluent, peuvent saluer l'arbitre, peuvent se serrer la main, puis reculent hors de la zone de combat et y saluent le tapis à leur sortie.
Avantages
L'objectif ultime du judo a toujours été la recherche du IPPON, soit la victoire directe par une technique efficace. En judo debout, cela se traduit selon quatre critères : chute beaucoup sur le dos avec force, vitesse et contrôle. Cependant, la compétition étant ce qu'elle est , il faut pouvoir juger de l'efficacité d'une technique partiellement réussie, en attribuant des avantages plus ou moindres selon des critères de réussite, cela pour pouvoir départager les combattants à l'issue du combat. Ces critères sont la qualité de la projection et la position de réception de l'adversaire en combat debout, et le temps d'immobilisation en combat au sol (un abandon donne la victoire et fait fréquemment suite à une technique d'étranglement ou de clé au coude réussie).
Les avantages à répartir sont le KOKA (disparu en 2008), le YUKO, le WAZA-ARI et le IPPON. C'est toujours l'avantage le plus fort qui l'emporte, ce qui veut dire qu'un WAZA-ARI est plus fort que n'importe quel nombre de YUKO. Quand le même combattant marque deux WAZA-ARI, il gagne par WAZA-ARI AWASETE IPPON. Quand l'avantage le plus fort est le même pour les deux combattants, le vainqueur est celui qui en a le plus. Si c'est une identiqueité, on prend en compte l'avantage inférieur et ainsi de suite jusqu'au plus petit avantage.
L'attribution d'avantages debout, ou alors au sol, demande toujours une part de jugement personnel de l'arbitre, ce qui veut dire que les décisions qu'il prend sont quelquefois contestables et contestées. Ce problème est habituellement résolu grâce avec arbitres de coin, mais ce n'est malheureusement pas forcément le cas. En pratique, selon les règles officielles (et comme dans la majorité des sports) l'arbitre a toujours raison. Plus exactement, la décision validée par au moins deux des trois arbitres sur le tapis est incontestable.
Combat debout
- KINZA : Cet avantage n'est pas comptabilisé, ni annoncé, mais doit être pris en compte par l'arbitre pour départager les combattants en cas d'égalité. Il correspond à une attaque franche, suivie ou non d'une chute de l'adversaire sur le ventre ou les genoux, ou à un ancien koka. Il est rarement prononcé en compétition.
- YUKO : Il est donné lorsqu'il manque deux des quatre éléments du IPPON. Il correspond à une chute sur le côté (chute latérale), ou bien une chute sur les fesses avec l'impact sur le bas du dos. Si la vitesse de chute est élevée et immédiatement suivie d'un contact du dos au tapis, cela vaut un WAZA-ARI.
- WAZA-ARI : Il est donné lorsqu'il manque l'un des quatre éléments du IPPON. Il correspond à un impact sur le dos, mais où la force et la vitesse de la projection sont insuffisants. Il peut aussi être donné suite à une chute sur les fesses ou le bas du dos suivie immédiatement d'un contact des épaules au tapis.
- IPPON : Il est donné suite à une projection avec impact sur le dos avec force, vitesse et contrôle, et donne la victoire.
Combat au sol
Un avantage est donné en combat au sol après une immobilisation de l'adversaire. Pour qu'il y ait immobilisation, il faut que les deux épaules de l'adversaire touchent le tapis et que le contrôle se fasse le buste tourné vers le tapis. L'arbitre crie alors OSÆ-KOMI en avançant le bras tendu et le pied posé en direction des combattants, et le chronomètre d'immobilisation se met en marche. On juge que l'adversaire a réussi à sortir de l'immobilisation lorsque sa sortie est totale : soit il est sur le ventre (les deux épaules tournées vers le tapis), soit il a renversé totalement son adversaire, soit il avorte le contrôle adverse en enveloppant la jambe ou le buste de son adversaire avec ses jambes. L'arbitre crie alors TOKETA en agitant latéralement le bras tendu en direction des combattants. On arrête alors le chronomètre et on compte le nombre de secondes qu'il indique. Pendant ce temps, le combat continue jusqu'à ce que l'arbitre donne le signal d'arrêt MATTE, lorsqu'il n'y a plus de suite technique intéressante. Les avantages sont donnés selon le temps d'immobilisation :
- YUKO : entre 5 secondes et 14 secondes
- WAZA-ARI : entre 15 secondes et 19 secondes
- IPPON : 20 secondes
La victoire (par IPPON) est donnée suite à un abandon de l'adversaire. En combat au sol, l'abandon est particulièrement souvent génèré par un étranglement ou une clé au coude (la seule autorisée en judo). Pour signaler son abandon, le combattant frappe trois brèves fois sur son adversaire ou sur le tapis, avec la main, ou avec le pied si ses mains sont indisponibles. ATTENTION !! Les étranglements et les clés de bras sont autorisés dans la limite des techniques du judo et sont INTERDITS en catégories Benjamin (nes) et Poussin (nes) et Minimes
Sanctions
Ancien dispositif :
Différentes pénalités s'accumulaient :
- la première, SHIDO, donne un KOKA à l'adversaire ;
- la suivante, shui, donne un YUKO à l'adversaire en éliminant le KOKA précédant ;
- la troisième pénalité, keikoku, donne un WAZA-ARI à l'adversaire en éliminant le YUKO précédant ;
- la quatrième pénalité, "hansouku-maké", est éliminatoire du combat si les fautes sont progressives (SHIDO)
Si le HANSOKU-MAKE est du à une faute grave qui y donne lieu immédiatement sans passer par les autres pénalités, il est éliminatoire de la compétition.
Dispositif actuel :
Les différentes pénalités sont remplacées par des SHIDO qui s'accumulent.
En cas de non-combativité, le premier avertissement est "gratuit". En cas de récidive, première pénalité par SHIDO. Pour les autres cas de fautes, les pénalités sont immédiates.
- Le premier SHIDO donne un YUKO à l'adversaire.
- Le deuxième SHIDO donne un WAZA-ARI à l'adversaire.
- Le troisième SHIDO vaut une victoire de l'adversaire par IPPON, et entraîne l'élimination du fautif par HANSOKU-MAKE.
- Il peut aussi, en cas de faute grave, y avoir un HANSOKU MAKE, qui veut dire une élimination directe du combattant.
Pour les éliminations directes, jusqu'à 2005, la règle était la suivante : si un HANSOKU-MAKE est donné, il est éliminatoire, non seulement du combat, mais également de la compétition. Depuis 2005, on distingue deux cas : les fautes graves volontaires, éliminatoires de la compétition, et les fautes graves involontaires, qui n'excluent que du combat.
Fautes sanctionnées :
Les trois premières pénalités sont données essentiellement pour des fautes de type : non combativité (passivité), refus du combat (fuite ou sortie volontaire de la zone de combat), attitude excessivement défensive (bras tendus, buste totalement plié vers l'avant, saisie du judogi spécifique non suivie d'une attaque), fausse attaque (et non pas une tentative avortée qui est membre du combat), gestes interdits (doigts au sein de la manche, membre sur le visage de l'adversaire, ... ).
Les HANSOKU-MAKE sont par conséquent donnés soit par accumulation de 3 SHIDO, soit après un geste contraire à l'esprit du judo, ce qui peut signifier la non prise en compte de l'arbitre, des remarques faites à ce dernier ; soit après une action mettant en danger l'adversaire ou soi-même. Les gestes dangereux sont nombreux mais faciles à éviter si le pratiquant recherche l'efficacité avant tout.
Organisation d'une compétition
La compétition est organisée, pour chaque catégorie, sous la forme d'un tournoi à élimination directe :
- le vainqueur et le finaliste reçoivent respectivement la médaille d'or et la médaille d'argent.
- Pour l'attribution de la médaille de bronze, le dispositif est légèrement plus compliqué : au contraire de une croyance assez répandue, les perdant des demi-finales ne s'affrontent pas dans un match pour la troisième place. En réalité, il y a deux médailles de bronze attribués aux vainqueurs des deux matchs opposant chacun le perdant d'une demi-finale au vainqueur d'une finale de repéchage[3].
- Le tournoi de repéchage (à élimination directe) a lieu entre les quart de finale et les demi-finales (appelées le plus souvent finale de tableau) : il oppose la totalité des judokas éliminés auparavant par l'un des demi-finalistes. Les quart de finalistes sont par conséquent automatiquement reversés dans le tournoi de repéchage mais les autres concurrents sont tributaires du parcours de leur vainqueur. Chaque concurrent intègre le tournoi de repéchage selon le stade où il a été éliminé du tournoi principal : le quart de finaliste entre ainsi à l'avant dernier tour.
- Dans chaque match pour la troisième place, les deux combattants comptent une seule défaite.
Le sport-études destiné aux jeunes judokas français (à partir de 15 ans) se divise en quatre catégories :
- l'Institut National des Sports et de l'Éducation Physique;
- les pôles France : INEF, Bordeaux, Marseille, Orléans, Strasbourg;
- les pôles Espoir : 25 en France métropolitaine et 1 outre-mer;
- les classes étude ou classes départementales de judo (environ 35 en France).
Hommes ? | Femmes ? | |||||||
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Actuels (en 2007)
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Le judo fait son apparition au sein du programme olympique lors des Jeux de Tokyo en 1964. Particulièrement populaire au Japon, son introduction dans l'événement olympique est due au fait que le pays organisateur peut choisir d'ajouter un nouveau sport à la liste des sports olympiques[5]. Quatre épreuves furent alors organisées dans quatre catégories de poids différentes, lesquelles épreuves furent exclusivement masculines, le judo féminin ne s'étant pas toujours développé. Durant la compétition, les judokas nippons décrochèrent trois des quatre médailles d'or la dernière revenant au Néerlandais Anton Geesink qui s'imposa dans la catégorie open (ou toutes catégories). Cette victoire contredit les critiques reléguant le judo comme une chasse gardée japonaise.
- ↑ Ministère français des sports - données 2007
- ↑ Judo, an Olympic sport, sur le site de la Fédération mondiale de judo
- ↑ http ://judogrisolles. free. fr/IMG/pdf/Clicker_ici_-_Repechage-2. pdf
- ↑ Sont pris en considération les titres obtenus aux jeux Olympiques ainsi qu'aux championnats du monde (voire la discussion suivante)
- ↑ Judo (Sport olympique depuis 1964) , site des Jeux Olympiques d'été de 2008, fr. beijing2008. cn
Voir aussi
À lire
- Michel Brousse, Le Judo, son histoire, ses succès, Paris, Minerva, 2002
- Le Judo Kano ou l'Origine du Judo, par Katsuma Higashi et Irving Hangcock, Traduction Serge Mairet (Budo Éditions)
- Les racines du judo français. Histoire d'une culture sportive, Michel Brousse, Préface de Jean-Luc Rougé, Presses Universitaires de Bordeaux, n° 401, ISBN 2-86781-368-9 (2005)
- Le Judo, son histoire, ses succès, Michel Brousse, Préface de Jacques Rogge, éd. Minerva, n° 401, ISBN 2-8307-0659-5 (2002)
- L'esprit du judo, Jean-Lucien Jazarin, éd. Budostore, n° 401, ISBN 2-908580-52-7 (1997)
- Le judo, école de vie, Jean-Lucien Jazarin, éd. Budostore, n° 402, ISBN 2-908580-53-5 (1995)
- L'origine du judo (entretiens avec Rudolf di Stefano et Laurent Bruel) , Igor Correa Luna, éd. Association des actions physiques et mentales, France
- Judo Kodokan, Jigoro Kano, Budo Éditions
- La nomenclature du judo debout, Frédéric Bourgoin, AB Éditions
- Judo kata, Tadao Inogai et Roland Habersetzer, éd. Amphora, ISBN 2-85180-327-1 (1998)
- Judo, Budo et Tradition : La Voie et ses degrés, Bernard Wirz, éd. Hagakuré (2005)
À voir
- La Légende du grand judo (Sugata Sanchiro) , film japonais de Kurosawa retraçant l'origine du judo
Liens externes
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